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La présidence guyanienne du Conseil de sécurité en juin prévoit un débat de haut niveau sur « les liens entre la pauvreté, le développement durable et les conflits »

La Représentante permanente de Guyana auprès des Nations Unies, Mme Carolyn Rodrigues-Birkett, a présenté cet après-midi à la presse les grandes lignes du programme de travail mensuel du Conseil de sécurité dont elle assure la présidence en juin 2025.  En plus de plusieurs séances sur les crises au Moyen-Orient, elle a expliqué qu’étant donné que « la pauvreté et le sous-développement peuvent être considérés comme des causes et des conséquences des conflits », le Conseil entend tenir un débat de haut niveau le 19 juin sur la question.

Ce débat qui sera présidé par le Président du Guyana, M. Mohamed Irfaan Ali, pourrait connaître la participation d’autres Chefs d’État et de Gouvernement, a-t-elle relevé en rappelant qu’il aura lieu pendant la conférence internationale des Nations Unies visant à faire progresser les efforts mondiaux en vue de parvenir à la solution des deux États au conflit israélo-palestinien.  Mme Rodrigues-Birkett a souligné que ce débat va entendre des exposés de hauts fonctionnaires du système onusien et de l’Union africaine (UA). 

L’autre grand débat de ce mois de juin aura lieu le 25 juin.  Il s’agit du traditionnel débat annuel du Conseil de sécurité sur la protection des enfants en temps de conflit armé.  La Présidente du Conseil a assuré que contrairement à l’an dernier, les hauts fonctionnaires concernés par la question seront bien de la partie. 

En ce mois de juin, le Conseil de sécurité tiendra également plusieurs séances sur des crises et conflits en rapport avec le Moyen-Orient.  Le 5 juin, l’organe onusien en charge des questions des paix et de sécurité tiendra une réunion sur la question des armes chimiques syriennes, avant de revenir sur les questions politiques et humanitaires relatives au même pays le 17 juin. 

Des séances des 10 et 12 juin seront respectivement consacrées à la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) et à la Mission des Nations Unies en appui à l’Accord sur Hodeïda (MINUAAH), tandis que le Plan d’action global commun sera au menu de la réunion du 24 juin, dans un contexte, a rappelé Mme Rodrigues-Birkett, où la communauté internationale est impatiente de connaître les résultats des pourparlers en cours entre les États-Unis et la République islamique d’Iran. Le Conseil de sécurité poursuit également, a-t-elle indiqué, des négociations sur une nouvelle résolution en rapport à la crise de Gaza. 

L’Afrique n’est pas en reste durant ce mois de juin. Le 9 juin, le Conseil de sécurité va en effet débattre au sujet de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans le cadre d’un exposé que va présenter le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC).  Il se penchera également sur la situation de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), le 16 juin, avant d’examiner, les 26 et 27 juin respectivement, les derniers développements liés à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). 

En outre, une réunion prévue le 11 juin sera consacrée au Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, tandis qu’une autre le 23 juin planchera sur la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).  Le Conseil procédera aussi à quelques adoptions, notamment le 30 juin sur les sanctions en République démocratique du Congo et sur le renouvellement du mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD). 

La Présidente du Conseil a fait observer que bien qu’aucune séance ne soit prévue sur l’Ukraine, il est possible qu’une réunion soit programmée après l’examen d’une demande en cours de traitement.  Et généralement, a-t-elle ajouté, « l’autre partie en conflit fera probablement une demande similaire ». Ce qui laisse penser à deux réunions probables sur l’Ukraine en juin. 

Mme Rodrigues-Birkett s’est également exprimée sur la réforme du Conseil de sécurité, précisant que le Guyana soutient la réforme proposée par la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et le consensus d’Ezulwini.  Il faut donc, a-t-elle indiqué, plus de membres africains dans les deux catégories, non permanents et permanents. 

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